Pourquoi la femme doit-elle rester dans sa bulle ?

Comme expliqué par Michel Odent (chirurgien – obstétricien) lors d’une interview réalisée par @emakrusi, la socialisation a médicalisé l’accouchement.

Il faut désormais redécouvrir les besoins d’une femme qui accouche.

Il y a plusieurs milliers d’années, l’être humain se socialisait et a commencé à dominer la nature (élevage, agriculture…) et dans le même temps, il a socialisé l’accouchement. Les femmes n’ont plus été isolées pour donner naissance.

A ce jour, nous atteignons les limites de notre domination sur la nature dans de nombreux domaines (climat…) et cela concerne, également, l’accouchement et sa surmédicalisation. L’Homme s’est convaincu que l’accouchement était difficile pour des raisons morphologiques (taille du bassin de la femme, taille de la tête du bébé…) mais s’arrêter à cela est une erreur.

Il faudrait plutôt se concentrer sur “La question utile” : pourquoi certaines femmes qui n’ont rien de particulier sur le plan morphologique accouchent occasionnellement rapidement et facilement ?

Michel Odent souligne « qu’on a surestimé l’importance des phénomènes mécaniques et on ne s’intéresse pas réellement à la physiologie de l’accouchement ». A commencer par le cerveau qui est un acteur important de la physiologie de l’accouchement.

L’Homme a particulièrement développé son néocortex à l’inverse des autres espèces vivantes. C’est une très bonne chose pour communiquer, créer (…) mais pas pour accoucher car le néocortex inhibe les fonctions physiologiques.

Petit parallèle pour que cela soit plus concret : Notre odorat est moins puissant que celui des autres espèces animales et cela s’explique justement par le développement de notre néocortex qui gêne cette fonction physiologique. C’est aussi parce que notre néocortex s’est beaucoup développé que nous perdons nos réflexes archaïques que nous avons pourtant à la naissance.

Vous l’avez compris, pour accoucher par elle-même, la femme doit retrouver ses instincts primaires. Son néocortex doit se mettre en veille et son cerveau primitif doit reprendre le dessus !

La femme doit se couper du monde, être dans sa bulle.

« Le mot clé aujourd’hui c’est PROTECTION, en particulier contre tout ce qui stimule le néocortex. » – Michel Odent

En conclusion :

Indépendamment de pathologies médicales ou d’une grossesse à risque, la puissance instinctive de la femme et son corps savent ensemble donner naissance.

Arrêtons de guider, de délivrer les naissances mais protégeons la femme de l’extérieur pour qu’elle enfante par elle-même !

« Les femmes savent faire. » Ema Krusi

Ma petite pensée :

Votre doula vous prépare à aborder la naissance sereinement et le plus naturellement possible, elle peut même être la gardienne de votre bulle le jour J.