On l’a peut-être lu ou entendu ce mot, sait-on vraiment ce qu’il signifie ?
Matrescence : contraction des mots maternité et adolescence.
Nous devons ce mot à l’anthropologue américaine Dana Louise Raphael. Dans les années soixante-dix, elle est une fervente défenseur de l’allaitement maternel et de l’accompagnement complémentaire non médical pendant et après l’accouchement. Elle est donc aussi une figure ayant participé à promouvoir les doulas (ou accompagnantes périnatales).
Mais revenons au sens du mot qui nous intéresse, la matrescence.
Ce mot consiste à décrire une sorte de transition de vie comme le passage entre la puberté et l’âge adulte, par exemple, sauf que la matrescence est utilisée pour évoquer le passage de la femme à la mère.
La matrescence est un terme qui permet de décrire dans son ensemble le processus vécu durant la période de Notre naissance en tant que mère.
Devenir mère est une réelle transformation identitaire. La femme vit de profonds changements sur le plan hormonal, physique, émotionnel et psychique.
On donne la vie, l’accouchement n’est pas le sujet du jour mais je ne peux pas m’empêcher de souligner qu’il s’agit déjà d’un acte maternel d’une intensité incomparable. A partir de ce moment, vous devenez mère du jour au lendemain et c’est un chamboulement total.
Ça y est, vous commencez votre adolescence en tant que mère car on ne né pas mère, on le devient : la matrescence.
On nous prépare à l’accouchement en nous expliquant ce qu’il peut se passer, on nous informe sur les aspects médicaux (césarienne, épisiotomie, péridurale…), le personnel médical est présent et notre conjoint (ou une accompagnante périnatale parfois) peut nous soutenir également le jour J. Et ensuite… on vit ce qu’on appelle le 4e trimestre, période pour laquelle les mamans sont beaucoup moins bien préparées.
Le corps est transformé (voire déformé), les hormones font les montagnes russes, des questions qui semblent ou sont existentielles apparaissent, la crainte de mal faire ou de ne pas être à la hauteur vient nous titiller, le mot responsabilité prend désormais une ampleur jusqu’ici inconnue…
Apprendre à devenir maman, c’est tout ça et bien plus encore… C’est aussi découvrir une force que l’on ne se connaissait pas, donner et recevoir un amour incommensurable, vivre des émotions bouleversantes lors de toutes les premières fois (premier « maman », « je t’aime », premiers pas…), apprendre à se faire confiance…
Nous serons toutes d’accord, je pense, il fallait bien un mot pour exprimer dans son ensemble la naissance d’une mère !
Ma petite pensée :
« Il n’y a aucune recette pour devenir une mère parfaite, mais il y a mille et une façons d’être une bonne mère »
Jill Churchill
N’oubliez pas !
La mère parfaite n’existe pas, faire de son mieux c’est déjà être une bonne mère.
0 commentaires